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Donner enfin de la cohérence au système éducatif

 

Les ruptures peuvent apparaître parfois bénéfiques. Néanmoins, il en est une qui n’apporte strictement rien aux élèves, excepté une perte des repères issus de l’école primaire.

En effet, à son arrivée en 6e, l’élève passe d’un seul enseignant à une dizaine. Il passe d’un enseignement pluridisciplinaire, où les matières sont clairement distinctes mais aussi reliées entre elles, à un fort cloisonnement des disciplines.

Une meilleure articulation entre l’école primaire et le collège est une nécessité pour favoriser la réussite de tous. Ce n’est pas remettre en cause les enseignements et encore moins les enseignants que de dire cela, c’est simplement être lucides quant à l’incohérence de cette rupture issue d’une volonté corporatiste de sauvegarder des disciplines académiques telles que conçues et perçues il y a une cinquantaine d’années.

Le XXIe siècle a bien débuté. Avec lui, nous devons repenser notre système éducatif, permettre à tous les élèves de réussir, de s’épanouir, de se préparer à devenir des citoyens éclairés. Sans cohérence tout au long de la scolarité, la réussite sera moindre.

Certain élèves réussiront toujours car ils ont, comme le définit Bourdieu, le capital socioculturel nécessaire au sein de la famille pour comprendre le fonctionnement du système éducatif, les particularités de l’institution et les outils en terme de connaissances et de compétences pour savoir comment réussir.

Mais pensons quelques instants à ceux qui sont en échec aujourd’hui. A ces 150 000 élèves qui sortent du système chaque année sans aucune qualification. Ces élèves doivent être la cible prioritaire des politiques publiques éducatives. Il n’est plus concevable de continuer à mener des réformes sans donner une fluidité à l’institution scolaire.

Dans ce cadre, le socle commun est une avancée indéniable, mais sans mise en pratique concrète. La politique des cycles est un outil intéressant qu’il faut exploiter jusqu’au bout. L’Ecole fondamentale qui s’étend donc de la maternelle à la 3e doit intégrer pleinement ce principe de cohérence, ce qui sous-tend la fin du redoublement, des notes, des devoirs à la maison… Faciliter la transition entre le CM2 et la 6e, voilà ce que la FCPE défend pour l’Ecole de la République. Il faut repenser la scolarité obligatoire comme un tout et ne plus penser qu’il y a deux étapes : d’un côté, l’école primaire de la pluridisciplinarité, de l’autre, le collège des disciplines cloisonnées.

Dans cet objectif, il faut mettre l’élève au centre du système. L’école n’est pas là pour protéger ou faire évoluer les disciplines scolaires, elle est là pour faire réussir les élèves. Sans cette transformation de l’école, il y aura toujours des milliers d’enfants sur le bord du chemin. Les parents d’élèves ne peuvent accepter cet avenir là pour leurs enfants !

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Publié le mardi 27 novembre 2012

 
 
 
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